Membre du Conseil Noble du Brabant Wallon et de la Région de Bruxelles Capitale (C.N.B.B.)
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Fleuron de la Hesbaye Brabançonne, Le Porc au quatre jambons !
Le cochon Piétrain est considéré comme l’un des meilleurs au monde. C’est dans les années 1920 que cette race pie-noire a été remarquée pour la première fois dans le village de Piétrain, près de Jodoigne. Cette race porcine serait issue de croisements entre une race locale améliorée et la race anglaise de Berkshire. Pendant 30 ans, la race ne se faisait guère remarquer. Mais à partir de 1950, elle connut une popularité croissante et cela aussi bien en Belgique qu’à l’étranger. Grâce à cet intérêt soudain, à partir de 1951 des démarches sont entreprises auprès du Ministère de l’Agriculture pour la reconnaissance de la race.
En 1953, à lieu, à Piétrain, le premier concours national. Transféré ensuite à Jodoigne quelques décennies plus tard, il existe, aujourd’hui encore, sous le nom de concours national de l’Ascension et est aujourd’hui ouvert aux chevaux, vaches, moutons en plus de nos porcs. En 1954, est créé à Bruxelles la Société Nationale des éleveurs de Porcs Belges dit « PIETRAIN ».
En 1956, la race dite de Piétrain fût officiellement reconnue par l’Etat Belge.
A partir de cette date, ses caractéristiques génétiques particulières furent constamment exploitées et le Porc Piétrain connut un développement progressif.
- Un éclatement musculaire au niveau des épaules
- Un dos particulièrement musclé (carré 27%)
- Un très haut rendement en carcasse et en viande (jusqu’à 83% de viande)
- Un taux de graisse très faible
- Il contribue fortement à l’amélioration d’autres races
- Amélioration de la configuration « Stress négatif »
Son éclatement musculaire fait que la race est connue comme un porc à quatre jambons, ce qui rendait les habitants de Piétrain particulièrement heureux.
De nos jours, cette race est devenue emblématique de la région, car sa robe fort contrastée, rose parsemée de fortes taches noires (pie- noire), laisse un profond souvenir à ceux qui l’ont déjà vue de près.
Depuis plusieurs décennies, Le porc de Piétrain s’exporte dans le monde entier pour améliorer les races locales, notamment au Brésil, en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Angleterre, en Hongrie, au Burundi, en Chine, au Vietnam, ….
Autrefois, le Porc Piétrain avaient une forte sensibilité au stress. Celle-ci a été corrigée depuis plusieurs années par l’Université de Liège grâce aux travaux du Professeur Roger Hanset, lui aussi enfant de Piétrain et poursuivi par ceux du Professeur Pascal Leroy. Ces recherches ont été effectuées en vue d’une part, de rencontrer la demande des consommateurs en évitant l’emploi de tranquillisants lors du transport des porcs et d’autre part, de répondre aux exigences des industriels et de la grande distribution dans le cadre de la qualité de la viande (66% de viande pour 1,7% de graisse intramusculaire).
Le Piétrain « stress négatif » est le nom donné aux porc hétérozygotes produits à l’université de Liège et dans les élevages de l’Association régionale pour la promotion du Porc Piétrain.
Depuis, des porcs Piétrain indemnes au stress, dit homozygotes on été créés.
Les avantages du Piétrain « stress négatif » sont nombreux. Bien sur l’excellence est maintenue lors des croisements mais de plus malgré sa musculature, il s’adapte très bien à n’importe quel type de climat ou d’élevage. De plus, en dégustation à l’aveugle 95% des consommateurs ont immédiatement reconnu les qualités du Porc Piétrain « stress négatif ».
Néanmoins, malgré sont intérêt génétique mondial et ses qualités gastronomiques indéniable, les différentes crises sanitaires et économiques du monde agricole Européen et le manque de relèves dans les exploitations ont eu raison de nombreux élevages en Belgique.
A ce jour, en Brabant-Wallon, un seul éleveur/sélectionneur, situé à Piétrain, est encore en activité.
Berceau ancestrale de la race
Le nom de Piétrain a la même origine que celle du nom de Piètrebais, qui, d'après Tarlier et Wauters, dériverait de "piètre": petit, médiocre et de "hein" ou "heim" qui signifie habitation.
Situé en Belgique, en province du Brabant Wallon, le petit village de Piétrain, situé à 40Km de Bruxelles, fait partie de l’entité de Jodoigne.
Le sol de Piétrain est généralement plat et peu accidenté; il est presque partout argileux et sec et sa fertilité est grande. Le limon hesbaye en couvre presque toute la surface du sol.
Tout le territoire de Piétrain appartient au bassin de l'Escaut; les cours d'eau qui l'arrosent portent les noms de Ruisseaux de Piétrain et d'Herbais.
Bien connu pour sa variété de cochon blanc et noir viandeux, le village de Piétrain s’étend le long d’une artère principale reliant Hélécine à Jodoigne. Son implantation est typique des villages de la Hesbaye Brabançonne. Les bâtiments ruraux situés de part et d’autre de la rue et des fermes en quadrilatère, sont implantées près de l’église.
Piétrain regroupe deux hameaux dont l’histoire mériterait d’être fouillée : Herbais et Piètremeau.
La vocation économique de Piétrain a été et est encore principalement agricole. Il y eu plusieurs moulins dans la localité (trois). Il y avait aussi une féculerie de pommes de terre et un nombre élevé de tisserands (35 en 1896). En 1970 sur 728 habitants, 31 personnes avaient trouvés sur place un emploi dans les secteurs secondaire et tertiaire.
En 1996, on comptait environs 1100 habitants. Aujourd’hui presque 1500, belle remontée due à une vocation résidentielle de plus en plus marquée dans un village relativement étendu de 738 hectares, ce qui en fait aujourd’hui le plus grand village de l’entité de Jodoigne.
Au treizième siècle, les trois hameaux de la commune apparaissent simultanément, chacun ayant une chapelle dépendant de la paroisse de Marilles et formant une petite juridiction: Piétrain compris dans la baronnie de Jauche, Piétremeau et Herbais ne reconnaissaient d'autre seigneur que le Duc de Brabant.
Au mois d'octobre 1568, Piétrain fut complètement pillé par les troupes du Prince d'Orange. Pierre de Brandebourg, à qui appartenait le château de Herbais et celui de Golart (sous Noduwez), ayant assisté à l'assemblée de Saint-Trond, signé le compromis des nobles et siégé dans le conseil des révoltés, avait été, le 21 février 1567-1568, banni à perpétuité, avec confiscation de ses biens, et, comme conséquence de cette sentence, arrêt avait été mis sur ses biens d'Herbais, le 10 août suivant.
En 1747, pendant que les Français occupaient les Pays-Bas autrichiens, Piétrain fut obligé de fournir à l'armée ennemie un milicien. Le village s'accorda pour cet objet, avec le berger Jean-Joseph Mohimont, de Perwez, qui s'engagea à servir pendant 6 ans, à la condition qu'on lui donnerait 15 écus par an, qu'on entretiendrait, aux frais du village, son troupeau de 40 têtes, et qu'il lui serait payé 15 écus, à titre d'engagement, par les jeunes hommes, de 18 à 40 ans. Cet accord fut approuvé par tous les membres de la communauté qui, au nombre de 24 (y compris Mohimont et une femme), le signèrent et, au nombre de 11, y apposèrent leurs marques ou croix.
Lorsque les Français s'emparèrent de la Belgique en 1794, Piétrain, Piétremeau et Herbais furent réunis en une seule commune. Organisation administrative et judiciaire.
Les trois villages qui composent la commune de Piétrain dépendaient jadis de la mairie de Geest-Saint-Jean; réunis en l'an III, ils n'ont plus, depuis été séparés du canton de Jodoigne.
Comme juridiction, ils formaient deux fractions nettement tranchées.: Piétrain dépendait de la baronnie de Jauche, et Herbais et Piétremeau du Duc de Brabant. Les seigneurs ou barons de Jauche avaient à Piétrain, Herbais et Piétremeau le droit de lever la dîme. Droits qu'ils abandonnèrent aux différents propriétaires du domaine de Piétrain qui allaient se succéder. Parmi ceux-ci, le chevalier Henri de Quaderebbe qui allait céder son nom à un échevinage. Les terres de Piétrain furent longtemps aliénées à d'autres propriétés de leurs seigneurs. Quant au château d'Herbais dont les derniers vestiges furent détruits fin du XIXe siècle, il était situé au sud de la chapelle du hameau.
Le village de Piétrain fut longtemps compris dans la paroisse de Marilles, à laquelle ressortissaient les trois chapelles qui existaient dès le XIIIe siècle à Piétrain, Piétremeau et Herbais. Les fidèles devaient se rendre à l'église de Marilles. En 1608, suite à la noyade de plusieurs paroissiens dans le ruisseau Herbais grossi par un orage, il fut décidé de créer une véritable église à Piétrain, mais le curé ne fut pas subsidié. Ce qui provoqua de nombreuses querelles administratives.
Vers l'année 1760, les habitants de Piétrain et Piétremeau réclamèrent une église plus spacieuse et plus convenable et une allocation pour le curé. Les religieuses de l'Abbaye de La Ramée, principales décimatrices, refusèrent d'abord cette proposition, mais en 1764, une enquête ayant été ouverte, le monastère fut forcé de construire une nouvelle église et une nouvelle cure et de payer un supplément d'allocation au prêtre. La collation (le bénéfice ecclésiastique) de l'église Sainte-Gertrude appartenait à l'abbaye de la Ramée.
Installée sur une éminence marquée, l’église de Piétrain à donc été reconstruite en 1768. Elle met en harmonie la brique et la pierre blanche dans un style classique homogène. L’intérieur à gardé son aspect traditionnel. L’église est éclairée par de beaux vitraux. Ils représentent à droite le sacré cœur (souvenir de la restauration en 1938-1939), Saint-Roch et Saint-Joseph, (Souvenir des combattants de 1914-1918) ; à gauche Saint-Gabriel, Saint-Hubert, la vierge, en souvenir de Roger Requette. On n’y trouve le plus ancien orgue d’église fonctionnant encore datant de 1756 qui proviendrait de l’abbaye de la Ramée. Il est classé depuis 1990.
La patronne de la paroisse était Sainte-Gertrude comme à Jauchelette. En 1977 le patron est devenu Saint-Gabriel, car il ne pouvait plus y avoir deux patrons identiques dans les communes fusionnées. Un hôtel lui est dédié avec des remerciements depuis 1920. Des guérisons miraculeuses s’y sont produites. Une grande influence s’y est produite et des processions, aujourd’hui disparues, à partir des années 1920.
La paroisse était desservie par l’abbé DECOSTER puis Hilson ensuite par un prêtre polonais, l’abbé Wladyslaw Jadam et enfin depuis peu par l’abbé Mariusz Zima lui aussi polonais. L’élégant presbytère tout proche date de la même époque que l’église. La demeure avait jadis un seul niveau et cinq travées de fenêtre à linteau bombé frappé d’une clé. La travée centrale était surmontée d’une lucarne pignon percée d’une baie identique. Au cours du 19ème Siècle, la lucarne à été assimilée dans l’étage ajouté sur toute la longueur du bâtiment
La chapelle Saint-Catherine d’Herbais remontrait au 13ème Siècle, L'oratoire a été bâti vers l'an 1200, et Tarlier et Wauters supposent hardiment qu'elle le fut sur le modèle de Saint-Médard à Jodoigne. Elle n‘a qu’une seule nef et, dans le chœur, on voit des vestiges de la chapelle primitive. Devant l’autel de la vierge on remarque une ancienne pierre tombale offrant la représentation d'un homme et d'une femme et une inscription dont on ne peut plus lire que ce fragment "Henemans de He....(Herbais ?)"; à en juger par le style des détails de ce petit monument, il doit être à peu près contemporain de la fondation de l'édifice. Cette chapelle possédait un magnifique retable datant du début du 16ème siècle et qui est actuellement visible au musée du cinquantenaire à Bruxelles. La chapelle à été restaurée en 1971. Lors de ces travaux, on lui a restitué ses fenêtres primitives plus petites que celle qu’on lui plaça dans les années 1700.
Des couches de fresques y ont été mises à jour en 1970 sur l’arc triomphal. Tout proche
de la chapelle on peut encore remarquer la magnifique ferme Germeau rehaussée en
1921 et fortement endommagé en 1914-1918. Dans la vallée toute proche
une tombe mérovingienne à été mise à jour en 1986.
Derrière les maisons de la petite place d’Herbais se trouve un tumulus romain aujourd’hui presque disparu par l’érosion du sol, il reste le témoin d’une bien étrange légende. En effet au milieu du siècle passé les gens et en particulier les agriculteurs possédant une terre proche du tumulus refusaient de s’y rendre une fois la nuit tombée. En effet selon les dire de certain, la nuit tombée on entendrait des cris « d’outre-tombe » venir du tumulus. Aujourd’hui cette légende semble s’atténuer.
A Piétremeau se dressait la chapelle Saint-Vincent ou le culte était célébré alternativement avec l’église de Piétrain. Elle fut démolie en 1828. Dans l’herbe d’une prairie située près du numéro 197 de la rue Longue on peut y découvrir les restes de l’oratoire. Il s’agit d’une pierre sur laquelle on lit sous un écusson chargé de trois cœurs : « ICY GIST HONESTE PERSONNE-GISBERT GILLIS, CHEF MAYEUR DE ST JAN GEEST, ATTENDANT LA RESURRECTION DE LA CHAIR-DES LE 13 DE MAY 1657. »
En 1942, Dame Damison de Piétremel fit construire une ferme à Piétremeau, lieu dont elle détermina sensiblement le nom. A l’époque, la Dîme était payée à l’abbaye de la Ramée. Le Collège de Savoie de l’Université Catholique de Louvain acquit le bien en 1559. Après la révolution française, le gouvernement français confisqua la ferme. En 1806 elle fut vendue pourvue d’une brasserie avec 69 Bonniers, pour la somme de 101 mille francs. Au début du 20ème siècle, la ferme cessa ses activités agricoles. Jean Tordoir dit « LE BLANC » fut le dernier exploitant. Son gendre héritier la vendit en 1923 avec un hectare de contenance à Auguste Gérard originaire de Jupille, arrière grand- père de Willy Gérard, propriétaire depuis 1989.
Dotée de sa chapelle notre dame bien aimée, la ferme traversa les siècles pour se classer aujourd’hui parmi les plus anciennes demeure du terroir piétrinois. La ferme devenue taverne à la fin du 20ème siècle abrite aujourd’hui un restaurant gastronomique « LE DAMISON » et dont le chef n’est autre que Simon Gérard fils de l’actuel propriétaire du lieu et petit-fils d'Auguste Gérard, Dernier Bourgmestre de Piétrain avant la fusion des communes de 1977 et Grand-Maître fondateur de notre Confrérie.